Voilà maintenant plus de 10 ans que Douarnenez est repéré comme l’épicentre de secousses électriques au groove ardent. Car c’est bien là, au cœur de la remuante Cornouaille, que fusionne l’alliage des Red Goes Black : les braises rougeoyantes d’une soul impétueuse éclairent le noir chromé des guitares, comme échappées d’un âge d’or du blues-rock. De sa baie quotidienne, le combo finistérien gardait toujours un œil vers le phare ouest, les vibes afro-américaines à l’horizon : la Stax de Memphis et la Motown de Detroit, le funk du bayou et le rock sudiste de grattes branchées sur pédale fuzz. Le rêve armoricain en somme, vécu sur deux premiers albums incandescents (I quit you dead city et Fire, d’ailleurs mixés aux États-Unis), relecture absolument moderne, à l’énergie contagieuse, d’une décennie musicale enchantée (1965 – 1975).
Au cours des dernières années, le monde a été secoué par une multitude de mouvements de protestation, du printemps arabe aux « gilets jaunes », en passant par le mouvement « Occupy » et les émeutes sociales au Chili et en Amérique latine, le mouvement Black Lives Matter, les mouvements pour les droits des femmes et leur émancipation ou encore les mouvements pour le climat.
Avec “Rebels In The Street”, The Red Goes Black rend hommage aux activistes et militants, et d’une manière générale tous ceux qui refusent de sombrer dans la résignation, en illustrant leurs combats par cette bande son dans la pure tradition rhythm’n’blues/rock’n’roll des 60’s.