Rustin Man publiera son nouvel album Clockdust le 20 mars.

Après avoir attendu 17 ans pour Drift Code, vous pourrez être surpris par l’arrivée rapide de Clockdust, mais les racines de ce nouvel album ont pris naissance durant les mêmes sessions d’enregistrement. « J’ai très vite réalisé que j’avais de quoi faire deux albums », explique Webb. « Les premiers morceaux que j’ai écrits étaient basés sur des guitares électriques avec de longs arrangements qui s’accumulaient pour donner quelque chose de très dense sur le plan sonore. C’est ce qui est devenu l’essentiel de Drift Code. En réaction j’ai écrit un lot de chansons dont la structure était plus serrée mais qui donnaient une plus grande sensation d’espace. Elles ont donné vie à Clockdust ».

Dès lors qu’il avait identifié le caractère de chaque chanson, Webb s’est assuré d’en faire deux albums indépendants. « Pendant l’année de mixage et de sortie de Drift Code, poursuit-il, je me suis consciemment forcé à ne pas écouter Clockdust. Il est devenu comme un jumeau perdu de vue depuis longtemps que tout le monde avait oublié. Il avait une atmosphère plus mature et plus sage, plus cinématographique mais d’une manière romantique ».

Clockdust fait appel à des instruments d’armurerie, dont certains comme l’euphonium sont peu familiers dans de tels contextes, et d’autres avec des noms inconnus comme le kokoriko et l’okónkolo. Chaque morceau indique également l’affection qu’a Webb de ne pas emprunter les sentiers battus, ses détours au début discordants en deviennent intuitifs. Le fait que ses chansons soient embellies par une voix qui semble avoir vécue de nombreuses vies souligne leur nature mystérieuse. Le fait qu’il écoutait Jacques Brel, Jet Harris et Kurt Weill pendant l’enregistrement y a sans doute aussi contribué. Le fait que de nombreuses chansons soient inspirées de vieux films renforce encore plus leur atmosphère intemporelle.

Le premier single « Jackie’s Room » s’inspire de la scène de la promenade du film Diva à propos d’une relation dysfonctionnelle mais romantique dans laquelle le protagoniste croit que « tant qu’elle est désirée, elle ne vieillira jamais ». Le morceau qui en résulte rayonne avec la grâce de sa séductrice vieillissante. « Je pense que l’album contient des histoires de personnes qui ont atteint leur situation actuelle grâce à de nombreuses années d’expérience », dit Webb.

Particulier et tranquillement obsédant, Clockdust est imprégné d’une nostalgie teintée de sépia, « une force puissante de la nature », déclare Webb, « présente avec l’amour et le désir ». L’album brouille les frontières entre le passé et le présent. Webb insiste sur le fait qu’il préfère vivre dans l’instant, mais en regardant en arrière il a trouvé une manière magique et hypnotisante de se frayer un chemin vers l’avenir : pour lui, pour sa musique et pour son public.

Parallèlement à l’annonce de l’album, Rustin Man annonce trois dates de concert très spéciales dont une à l’Union Chapel à Londres. Ce sont les premières dates de Webb depuis 2003 – au moment où lui et Beth Gibbons présentaient leur disque Out of Season – et ses premières dates sous son pseudo Rustin Man. Webb sera rejoint sur scène par cinq autres musiciens, dont le noyau est constitué de musiciens belges présents sur l’album Hilfe Kommt de Dez Mona qu’il avait produit en 2009. Webb déclare : « Je suis enthousiaste et honoré de travailler avec ce groupe de musiciens. Ils ont déjà une grande compréhension entre eux et l’atmosphère unique qu’ils créent est en adéquation avec la vision que j’ai de la musique de Rustin Man en live ».