Eriger des ponts pour abattre des chapelles, casser les codes, les formules
récurrentes, redessiner la mappemonde musicale… tel est le fil rouge du
nouvel album du guitariste SAMUEL STROUK : « Nouveaux mondes »
Artiste prolifique et compositeur vagabond, Samuel Strouk ne cesse d’explorer
de nouveaux horizons. Après avoir navigué entre les cordes chaleureuses du
gipsy-jazz (avec le Caravan Quartet), les percussions ensoleillées des musiques
cubaines (sur le disque CarHabana) et dans les sons hybrides des musiques écrites
et improvisées (avec ses frères d’âmes Vincent Peirani et Diego Imbert), c’est
aujourd’hui dans une contrée encore jamais visitée que l’artiste nous entraine.
Un voyage dans un entre-deux mondes qui fait cohabiter les modes de jeu de la
musique classique, contemporaine et du jazz. Un nouveau territoire où l’écriture
fait face à l’improvisation, où solfège et tradition orale se tutoient avec harmonie
et où un certain académisme valse avec un soi-disant anarchisme.
Sur son nouvel opus « Nouveaux mondes » à paraître aujourd’hui chez
Well Done Simone, le guitariste confronte ainsi quatuor à cordes (le prometteur
Quatuor Elmire) et section jazz (avec le bassiste Guillaume Marin et du batteur
Damien Françon) dans la plus belle alchimie.
Le clip de « Proxima Centaury » est une immersion dans l’atelier du compositeur,
un plongeon littéral dans son imaginaire. Il met en scène Samuel Strouk et donne
à voir une phase créative du musicien. Par une rencontre entre trois mondes
surréalistes conçus en images de synthèse, le film souligne les différentes facettes
du single, les croisements entre jazz, musique contemporaine et musique actuelle.
Ces mondes fantasmés que tout oppose sont le symbole d’une certaine
architecture musicale. Reflets de l’imagination du compositeur, ils décrivent un
avenir proche dans lequel ne pouvant plus survivre à l’urbanisation étouffante
nous serions guidés par une nature gigantesque et mystique qui nous montrerait
le chemin… vers des « Nouveaux Mondes ».