Son titre « Ayulen » (Alegría, « joie » en mapudungun, langue des amérindiens mapuches), premier extrait de son futur album, évoque cette terre chilienne qui s’est réveillée en 2019 après un long sommeil et de vieux restes de dictature… mais également comment GATICA, cette même année, s’est reconstruite après être tombée malade suite à une période intense de travail et d’épisodes de vie émotionnellement chargés. Ses douleurs seront chroniques. Celles de son pays natal aussi. Mais tout comme son corps et son esprit se reconstruisent, elle observe avec espoir les peuples d’Amérique latine qui défendent leurs terres, ses femmes qui défendent leurs droits.
En outre, « Ayulen » témoigne du devoir de mémoire mais aussi de garder l’espoir en ligne de mire. La joie qui succède aux peines, la joie de faire bouger les choses, la joie retrouvée, la joie nécessaire à la résilience.
On retrouve Gatica et ses musiciennes (Clara Noll et Lola Malique) ainsi que des images du Colectivo Cueca Sola au Chili, collectif de femmes et d’hommes qui rendent hommage aux disparus, par la danse et la musique.
On y aperçoit d’autres luttes, le drapeau mapuche, les mouvements féministes, mais aussi les éléments chers à ce pays, témoins d’une nature luxuriante et en perpétuel mouvement : le désert qui fleurit, le volcan qui jaillit, la lune ronde et scintillante.