« J’ai en moi deux pays, deux cultures qui se mélangent et qui se parlent. Celle de la France, terre de ma langue, et celle du Brésil, ma terre musicale. Mon expression est le mélange des musiques afro-brésiliennes et de la langue française, un terreau fait de souvenirs, de voyages, de rencontres que je cultive, malaxe, et sculpte en chansons. »
Didier Sustrac, enfant de Provence au cœur brésilien, est né en 1959, sous le signe de la bossa nova, l’année-même où Joao Gilberto en posa les bases avec l’album Chega de Saudade. Il a d’abord appris la guitare, tout seul, comme un grand : il n’avait pas dix ans et, déjà, écrivait des chansons. Grandi entre Grasse et Avignon, dans une famille de mélomanes, il écoutait de tout, de Jeanne Moreau à James Brown, de Billie Holiday à Led Zep. Mais se souvient avoir cherché dès l’adolescence un autre chemin que celui du rock, quelque part entre le cool jazz de Chet Baker et le jazz californien de Michael Franks. Sans oublier le bucolique et romantique Pierre Barouh, compositeur lusophile du thème iconique du film Un homme et une femme (1966), qui fut pour beaucoup dans son envie de voyager.
Après six albums, des duos avec Chico Buarque ou Claude Nougaro, ou Pierre Barouh, Didier Sustrac poursuit sa route voyageuse. Fidèle à son passé, il se régénère au gré des rencontres. Pour son nouveau single Langue de Bois, il invite Princess Erika pour un duo qui sonne comme une évidence.
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