Il n’aura fallu que quatre petites années pour que Tocacake se positionne comme l’un des tout meilleurs groupes rock d’Occitanie, une vraie machine de guerre scénique et sonique qui laisse musiciens et spectateurs éreintés. Pour le quatuor gardois, la recette est simple et se doit d’être partagée avec le plus grand nombre : une énergie viscérale, presque punk, des mots qui prennent à la gorge et, s’ils prônent toujours des valeurs positives, n’hésitent pas à appuyer là où ça fait mal, une rythmique qui chaloupe entre rock et metal, mettant en valeur si besoin était des guitares aux accents satrianesque, plaçant le tout dans une famille où l’on retrouverait aussi bien Mass Hysteria que No One is Innocent.
Vous qui êtes amateurs de son brut, viscéral, donnez-vous la peine de vous frotter à cette déflagration décibélique qui ne cherche pas à faire de prisonniers, à ces titres qui percutent et sonnent le tocsin de toute velléité de douceur, de demi-mesure, de superficialité. Et si les guitares ici tranchent dans le vif et le rythme nous bouscule régulièrement, jamais ils ne couvrent la nécessité pour le quatuor sudiste de dire cette urgence de mettre des mots sur les maux de notre société, sur ces dérives que l’on veut nous faire croire normales, acceptables, sur ces négations successives de nos libertés que l’on voudrait nous imposer au nom de notre sécurité ou d’une pseudo évolution qui ressemble fortement à une régression.
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