Après avoir sorti une série de singles art pop cinglants à souhait, DC Gore annonce aujourd’hui la sortie de son premier album All These Things le 29 juillet chez Domino. Cette annonce s’accompagne de son nouveau single « I Like You », une chanson d’amour mordante.
« I Like You » est un banger de synth-pop romantique avec une superbe intro réalisée avec une fanfare de cuivres. Mixé par Alexis Smith (Speedy Underground), masterisé par Heba Kadry (Cate Le Bon, Lucy Dacus) et enregistré avec un membre de son ancien groupe Lawrence Hart, ses paroles brillantes et ses références culturelles troublantes sur des rythmes dancefloor sont un classique de DC Gore.
Inspirée du premier roman d’après-guerre de William Golding, Sa Majesté Des Mouches, la vidéo réalisée par Niall Trask (Fat White Family, Nadine Shah, Working Men’s Club) met en scène Gore dans le rôle du Ralph de la meute, à la tête d’une bande d’enfants ébouriffés jouant du cuivre alors qu’ils ramassent les restes de leur avion qui s’est écrasé sur la plage de Pett Level, dans l’East Sussex.
« Il y a quelques années, je suis tombé sur les photographies des jeunes groupes de jazz dans le Newcastle des années 1970 de Tish Murtha et j’en suis tombé amoureux », explique Gore. « Que la joie et la libération de la musique puissent remplir une fonction sociétale aussi positive m’a rappelé l’espoir et l’aspiration à la grâce qui sont au cœur de la chanson, que même avec tout le cynisme, il y a quelque chose de magique là aussi. »
Suite à la dissolution du trio londonien Little Cub, DC Gore a remodelé et réinventé la synth-pop électronique du groupe en y incorporant des instrumentations acoustiques, créant ainsi un son plus texturé et plus tempéré. All These Things superpose de manière exceptionnelle une imagerie dystopique fantastique à des tapisseries scintillantes d’électronique et de rythmes propulsifs. C’est un changement qui ressemble à l’évolution des Pet Shop Boys entre Introspective et Behaviour : de la pop étincelante axée sur le dancefloor aux mini-symphonies mélancoliques.
« All These Things est le point final d’une période cuisante de ma vie », commente Gore. « On y trouve tellement de thèmes d’échec et de frustration (personnelle et politique), de honte et de nostalgie, mais finalement il y a un espoir. Toutes ces choses qui semblaient si dévorantes à l’époque deviennent quotidiennes à la suite d’une pandémie mondiale. »
Inspiré tant par les portraits sans fard de Martin Parr que par le burlesque de JG Ballard, le sarcasme de Jarvis Cocker et les commentaires art-pop de Neil Tennant, la musique de DC Gore s’inscrit fièrement dans une longue tradition de perturbateurs typiquement britanniques. S’attaquant aux notions d’identité nationale avec un mélange vif de satire acérée dans une palette expansive synthétisant l’art-rock et la new wave, DC Gore crée naturellement des chansons aussi pertinentes qu’entraînantes. Parmi les points forts, citons le propulsif et tragicomique « Nietzsche On The Beach », le mélancolique « California », axé sur le dancefloor, et les accords de piano plaintifs et la guitare distordue de « Bodies ».
« Il est tout à fait possible que nous vivions la fin des temps, vous savez ? C’est peut-être comme ça que nous allons finir. Et nous avons cette incroyable opportunité d’expérimenter la vie, alors pourquoi ne pas en profiter ? »