«Moonwaves» voit la musicienne pop Anna Aaron et le batteur de The Young Gods Bernard Trontin collaborer sur un disque ambiant commun. L’album a été créé sans grandes discussions, sans concepts prédéfinis, tirant plutôt sa grande dimension immersive de simples et pures échanges musicaux. L’album est une impressionnante preuve que l’immédiateté peut exister malgré la distance géographique.
La musicienne bâloise Anna Aaron peut se targuer d’une carrière riche et marquée avant tout par la curiosité et l’exploration. Elle a récemment créé le label Bambient Records dans le but de s’offrir, à elle et ses ami*es musicen*nes, un espace d’expression pour la musique électronique expérimentale.
Pour la quatrième sortie de Bambient, Anna Aaron s’est associée à Bernard Trontin, compositeur, producteur et batteur au sein de The Young Gods. Tous deux se connaissent depuis longtemps au travers du label lausannois Two Gentlemen. Après s’être revu à un concert de The Young Gods à Bâle en 2019, la discussion a viré sur Bambient et l’idée de collaborer sur une sortie a pris forme. Puis, en 2020, le temps ne manquait pas.
«Moonwaves» a été conçu en mars 2020, lors du premier semi-confinement. Anna se trouvait alors dans une maison près de Sargans, Bernard dans son studio genevois. Tout s’est fait par e-mail, sans qu’aucun mot ne soit prononcé sur la musique durant tout le processus. Non pas que cela avait été convenu au préalable ou que cela se justifiait par une quelconque approche conceptuelle ; la communication musicale a simplement été si directe, si fluide, qu’il n’a à aucun stade été nécessaire de discuter des idées. Un*e des deux enregistrait quelque chose, l’envoyait à l’autre qui le renvoyait alors dans une forme plus développée.