Annie Philippe, deux vidéos remasterisées de la chanteuse culte yéyé

La chanteuse culte des yéyé à redécouvrir avec deux clips remasterisés : Baby Love et Boeing Jet & Caravelle
Annie Philippe, chanteuse et actrice culte des 60’s et 70’s, est enfin redécouverte pour le plaisir des fans de pop française et des « yéyé ».
Aujourd’hui enfin réédités sur toutes les plateformes numériques et notamment Spotify où plus de 20.000 followers la suivent déjà, les tubes d’Annie Philippe comme Baby Love, J’ai tant de peine, Ticket de Quai, Le Mannequin, retrouvent un nouveau public et nous replongent dans ces années phares.
Figure culte de la pop à l’instar de Jacqueline Taïeb, Annie Philippe fait l’objet d’une réédition en japonais (qui sortira à l’automne 2023) et ses titres sont de plus en plus utilisés dans les publicités et les séries américaines. La yéyé-girl participe toujours à des talks-show radios et plus rarement se produit dans des clubs de jazz, rigole un peu d’être aujourd’hui célébrée de l’autre côté de l’Atlantique ou au Japon. Comme elle a coutume de dire : «Si le succès c’est d’avoir eu tout ce que l’on désir, alors je n’ai pas véritablement connu le succès… Mais si le bonheur c’est d’aimer ce que l’on a, alors, j’ai réussi !».
Grâce à la chaine Youtube French Mademoiselles, on peut redécouvrir deux vidéos remasterisées : Baby Love, et Boeing Jet & Caravelle.

Annie Philippe est enfin redécouverte grâce au label FGL Productions et des nouveaux fans du monde entier se plongent avec délice dans son vaste répertoire des années 60 et 70. Sa voix acidulée et son physique de star de cinéma ont fait sa gloire dans la seconde moitié des années 1960, aux côtés des chanteuses « yéyé » tels Sheila, Sylvie Vartan, Françoise Hardy ou sa future rivale France Gall.
Les chansons « Baby Love » (1965) et « I have so much pain » (1965) l’ont font connaître, et le tube « Ticket de quai » (1966) l’a hissée au sommet des charts avec plus d’un million de disques vendus. C’est son second 45 tours « Baby Love » qui va définitivement la propulser au firmament des vedettes de l’époque. Puis c’est avec une composition originale de l’acteur et chanteur Guy Marchand, « J’ai tant de peine », qu’elle va définitivement trouver un plus large public.
Donné par Paul Mauriat à Annie Philippe, « Ticket de quai » fait un tabac auprès des jeunes couples séparés par le service militaire encore obligatoire à l’époque. Il se vendra à plus d’un million d’exemplaires chez les disquaires.
Cette même année, elle apparaît dans la « photo du siècle » réunissant 46 stars françaises du style « yéyé »(Johnny, Sylvie et les autres…). C’est à cette occasion qu’elle rencontre Claude François, à l’époque en couple avec France Gall. Cloclo devient son amant et lui propose même de l’épouser.
Entre 1966 et 1968, elle enregistre ainsi une cinquantaine de chansons sur plusieurs labels. Les succès s’enchaînent avec des chansons sur mesure : « Soeur Angélique », « Cause Toujours », « Pas de taxi », « C’est la mode », « Pour qui pour quoi », « Mes amis mes amis », « Le temps des poupées » puis enfin « Le mannequin », son deuxième plus gros succès, également écrit par André Pascal.
Malgré le succès de ses chansons, Annie Philippe commence à se lasser de cette vie de vedette yéyé. Après avoir fait de nombreuses tournées, notamment avec Claude François, elle se retire peu à peu de la chanson. En 1969, elle est mannequin pour scopitone du grand tube français « Adieu jolie Candy » de Jean-François Michaël. En janvier 1972, elle est en couverture du plus célèbre magazine LUI, où elle pose entièrement nue pour une belle séance photos avec Raymond Depardon.
En 1975, elle rejoint le groupe Électrogène pour la chanson « Je tu il nous vous les autres ». Elle reprend ensuite son nom avec « Comme je t’aime » en 1976 et « Call Jack » en 1978. Au printemps 1988, Jean-Paul Belmondo fait appel à elle pour jouer à ses côtés dans le film « Itinéraire d’un enfant gâté » de Claude Lelouch. En 2003, elle apparaît pour la dernière fois sur scène pour une grande tournée française « Age Tendre » et chante tous les soirs devant 5000 personnes pour ses 25 derniers spectacles. Puis elle publie un livre « J’aurai pu être la Marquise des Anges » et devient sans même le savoir l’égérie du mouvement Yéyé-Girl à travers le monde et surtout en Angleterre et aux USA où son iconographie est utilisée comme référence du mouvement pop français des 60’s.
 

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