Vidéo-musique: Anousha Nazari chante pour les femmes iraniennes ce 8 mars

Aux femmes iraniennes

 

« Je te désire

A chaque frissons de mes lèvres

De ces mèches que je démêle

De ces feuilles qui tremblent au vent

Je tremble de joie

Et rêve d’inconnus airs de printemps… »

 

Quelques lignes sur « Toi, mon désir »

Originellement paru en mars 2021, sur l’album « Songs Of Ancestors » et sous le titre You’re The One I Desire, le titre nous avait à l’époque inspiré le commentaire suivant :

« You’re The One I Desire, chanson folklorique déployée sur une composition due à Samin Baghtcheban et qui est aussi le titre le plus court de l’album, d’une durée d’à peine deux minutes. Une brièveté qui sert habilement une mélodie jouée sur un tempo relativement rapide et un piano donnant l’impression d’occuper un peu plus d’espace, d’être un peu plus incisif que précédemment. Le registre vocal est lui aussi légèrement différent, donnant à entendre des notes plus aigües. De ce titre se dégage comme une impression de nervosité, sorte d’intranquillité. »[1]

 Une intranquillité qui sied parfaitement au contexte dans lequel s’inscrit la sortie cette vidéo musique et lui donnant, avec un certain recul, plus d’impacte et de résonnance. L’image donne à voir une chanteuse livrant en soliste sa prestation. Un « seul sur scène » interdit à toute artiste féminine en Iran, évidement… Sous nos latitudes occidentales, il est parfois aussi utile que nécessaire de le rappeler, de se le rappeler.

De l’apparente sobriété de l’ensemble se dégage comme un profond sentiment de mélancolie mêlé de tristesse. Le visionnage de cette vidéo semble témoigner d’un fait : les combats, quels qu’ils soient, bien souvent, se mènent seuls ou presque… Il faut pour cela bien plus que de la musique et des chansons, aussi belles soient-elles…

Une initiative et une démarche que l’on devine sincères, que l’on veut croire éloignées du concert aux voix souvent pharisaïques donné chez nous depuis septembre dernier. Gageons qu’à la différence de certaines autres, la voix d’Anousha Nazari peut légitimement se faire entendre et être entendue.

Xavier Fluet @ La Gazette De Paris

[1]  Xavier Fluet, « Anousha Nazari & Jeyran Ghiaee, Sounds Of Ancestors, WAOU Productions, mars 2021. », La Gazette De Paris, 24/12/2021. Lien : https://www.lagazettedeparis.fr/critique-musicale-anousha-nazari-jeyran-ghiaee-sounds-of-ancestors-2021/

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